Le matricule ou la vie : le choix difficile des enseignants affectés en zone anglophone
Cela fera bientôt 3 ans que deux régions du Cameroun sont touchées par une crise qui a évolué des revendications corporatistes des syndicats d’avocats et d’enseignants à une guerre de sécession en passant par des actions de désobéissance civile et par des manifestations plus ou moins pacifiques. En trois ans, la violence a lentement évolué, et parmi les victimes qui se comptent par milliers, figurent en bonne place les enseignants. Ces derniers affectés dans des zones de conflit parfois désertées même par les autorités administratives bénéficiant pourtant de la protection de l’armée, font face à un difficile dilemme : faut-il sauver sa vie ou son matricule ?