Quatre choses que j’ai apprises sur les Camerounais pendant la mondoformation
Du 28 novembre au 6 décembre derniers, j’ai eu la chance de faire partie des mondoblogueurs invités à se retrouver à Dakar dans le cadre de la formation Mondoblog. Nous étions 70 blogueurs de 24 nationalités différentes, et pour la plupart d’entre nous, c’était le premier contact avec des africains d’autres horizons. À Dakar, j’ai appris des autres cultures, mais j’ai aussi appris beaucoup sur nous, les Camerounais. Voici quatre choses que j’ai apprises au sujet du Camerounais.
Le Camerounais a un accent (je vous jure que c’est vrai)!
Oui, vous avez bien lu, chers compatriotes. Nous avons un accent. Et je ne parle pas des accents régionaux que nous seuls savons détecter et qui permettent parfois d’identifier la région d’origine d’un individu juste en l’écoutant. Non. Je parle bien de l’accent du Français camerounais.
Il a fallu que, pendant deux jours, je voie Renaud rire aux larmes chaque fois que je parlais pour que je prenne ses déclarations (que j’avais toujours balayées d’un revers de la main) au sérieux ! Et j’ai dû me rendre à l’évidence que ce que je considérais comme étant l’accent chez les autres, en fait était pour eux la façon normale de parler. Il s’est bien marré, le Renaud. Et beaucoup d’autres avec lui!
Le camerounais parle toujours fort (surtout quand il a une bière à portée de main)
Cette remarque, c’est Guillaume qui l’a faite. Et c’est immédiatement apparu limpide à mes yeux: il avait raison. Je me suis rendu compte en réfléchissant que, chaque fois qu’il y avait un sujet à débattre chez la Congolaise (un bar dans lequel on a passé presque autant de temps qu’à l’AUF où on prenait nos cours), quand un Camerounais prenait la parole c’était toujours avec le volume au maximum. Pire encore, si deux Camerounais n’étaient pas du même avis, bonjour les décibels.
J’ai également pu vérifier cette information à l’auberge où nous logions, et dont la tenancière ne supportait pas le bruit (ce n’était pas la politique de la maison, disait-elle). À Thialy donc, chaque fois que le grand frère Tchakounte Kemayou prenait la parole, on était sûrs de voir débarquer Mama Thialy pour nous demander de la fermer. Vrai, les camerounais parlent trop fort!
Le Camerounais ne s’habille pas assez africain (surtout quand il se met sur son 31)
Pendant tout le temps qu’à duré la formation à Dakar, le constat que j’ai fait c’est que les Camerounais étaient parmi les moins authentiques dans leur vestimentaire. Généralement, c’était des jeans, chemises ou t-shirts… Très peu de boubous ou d’habits en tissus pagne.
Et sur ce chapitre togolais et béninois étaient en tête de course: il était rare de les voir sans du pagne sur eux. D’ailleurs même en terme de chaussures, la plupart du temps c’était des babouches, sandales, des trucs africains, quoi. Quand je vais encore dire que l’exemple vient de Lomé on va dire que j’aime trop le Togo.
Mais le Camerounais est quand même généreux (surtout quand il s’agit de payer à boire à ses potes)
Arrivé à Dakar j’ai remarqué que certains frères fonctionnaient différemment de nous autres du 237. Chaque fois qu’on allait chez la Congolaise, c’est-à-dire quasiment chaque soir après les cours, quel que soit celui qui proposait d’aller à la chasse aux Gazelles, quand la facture venait on se la partageait en fonction du nombre de gibiers abattus par chacun.
Ce n’est pas comme ça chez nous. Si le Camerounais te dit, allons boire une bière, ça signifie qu’il te prend en charge de la première à la dernière. Parfois tu peux même venir avec un pote ou bien une go, le gars vous gère tous avec joie. On n’est pas aussi chiches que le disait Deudjui, en fin de compte…
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