Mon histoire avec le vélo a commencé il y a très longtemps. À l’époque, j’étais élève en classe de quatrième dans un lycée de Bafoussam, à l’ouest du Cameroun. Je me souviens que cette année-là, un de mes oncles m’avait promis un vélo si je réussissais au BEPC. Ok, j’avoue, je lui avais un peu forcé la main, mais le résultat était le même : j’allais recevoir un vélo, si je réussissais mon examen.
Au Cameroun, on a pendant longtemps estimé que notre opposition, si elle n’était pas inexistante, était moribonde, corrompue et affamée. Les leaders de l’opposition se sont toujours défendus, justifiant leur difficulté à se faire connaître par le fait que le parti au pouvoir s’est accaparé des caisses de l’État et des chaînes de radio et de télévision, ce qui ne leur facilite pas la tâche.
Il y a une dizaine d’années environ, l’artiste musicien camerounais Prince Aimé créa la surprise avec sa chanson intitulée « Viviane ». Ce qui rendait la surprise encore plus agréable, c’est que cet artiste était aveugle. Ça faisait plaisir de voir un handicapé faire autre chose que mendier.