Chers Camerouns, chers parents…

Article : Chers Camerouns, chers parents…
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2 octobre 2014

Chers Camerouns, chers parents…

Chers parents,

Je m’abstiendrai de vous demander comment vous allez, car je peux imaginer la peine que vous ressentez.

Je sais que vous n’allez pas bien, et que vous nous en voulez certainement. Je vous comprends. Ce que nous avons fait est grave, très grave. Une fois de plus, nous avons oublié votre anniversaire de mariage.

C’était hier, premier octobre.

Vous auriez fêté vos 53 ans de vie commune, si nous, vos enfants, avions daigné vous adresser nos souhaits.

Depuis 1961, vous avez pris l’engagement de devenir un. Vous l’avez fait pour nous. Vous avez tous les deux rassemblé vos biens, votre culture et vos valeurs, que vous nous avez légués, pour faire de nous des hommes meilleurs.

Mais nous, ingrats, n’avons même pas daigné célébrer votre anniversaire !

C’est grâce à vous que nous sommes devenus cette nation diversifiée, constituée d’hommes intelligents et cultivés. Serions-nous devenus une nation bilingue si vous n’aviez pas fait abstraction de vos différences linguistiques et culturelles en ce jour d’octobre 1961?

Chers parents, chers Camerouns

Cette lettre, c’est pour vous demander pardon. Pardon de n’avoir pas déclaré la journée du 1er cotobre fériée. Pardon de n’avoir pas raconté votre histoire à vos petits-fils qui l’ignorent. Pardon de n’avoir pas fait des conférences, des tables-rondes, des marches pour vous remercier de nous avoir faits.

Nous sommes vos enfants, et nous savons que vous nous pardonnerez.

Chers parents,

Nous vous promettons de ne plus oublier votre anniversaire de mariage. Désormais, dans nos calendriers, et dans nos cœurs, nous marquerons cette date. Et ce jour-là, nous vous rendront honneur, pour le bien que vous avez fait pour nous.

Malgré le retard, nous tenons à vous souhaiter bonne fête de mariage.

 

 

Vos enfants qui ne vous montrent que très rarement leur gratitude

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Commentaires

Olivier FONKAM
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Bel intermède de réflexion sur l'histoire de notre mère patrie.comment se projeter dans l'avenir si nous ignorons notre passée, que dire de sa valorisation. SHAME TO YOU CAMEROUNIAN YOUTH